Critique – En moins de 20 ans, avec un talent qu’on ne peut lui dénier, Google a conquis le monde entier. Moteur de recherche, messagerie, cartographie, vidéo, etc. : on ne compte plus le nombre de domaines où le géant de Moutain View s’est imposé. Rebaptisé Alphabet, l’empire bâti par Larry Page et Sergueï Brin entend désormais, avec les milliards de dollars générés par sa régie publicitaire, régner sur de nouveaux domaines, le transport et la santé en particulier.
Dans son livre joliment intitulé Dans La Google du Loup, Christine Kerdellant dessine – en alternant scènes d’anticipation et enquêtes documentées – le monde vers lequel nous entraîne le géant américain si on continue à lui laisser le champ libre. Un monde où la vie privée n’existe plus, où l’eugénisme est banalisé, où l’homme est augmenté par la machine quand il n’est pas remplacé par elle. Un monde où la technologie et la science sont au dessus de tout, en particulier de la morale et de l’éthique. Un monde où exercer son libre arbitre, revendiquer le droit à l’oubli et s’adonner à la gourmandise et à l’oisiveté sont un acte de résistance. Dans la Google du loup offre une plongée étourdissante dans un monde qui n’a rien à envier à Bienvenue à Gattaca, Matrix, Minority report, 1984 ou Le Meilleur des mondes et qui pourrait bientôt être le nôtre.
Journaliste passée par L’Express et L’Expansion, directrice de la rédaction de L’Usine Nouvelle et de L’Usine digitale, Christine Kerdellant entend réveiller les consciences. Laissera-t-on sans réagir Google imposer sa vision du monde, celle de la Silicon Valley, « transhumaniste, solutionniste et profondément inégalitaire » au détriment des valeurs humanistes européennes ? Continuera-t-on à laisser cette entreprise accusée d’abus de pouvoir, de pratiques déloyales et de fraude fiscale, siphonner les données et la propriété intellectuelle, étrangler ses concurrents et laminer des secteurs entiers ? Il est possible de donner un coup d’arrêt à cet expansionnisme incontrôlé, en modifiant nos habitudes et en militant pour une scission ou une nationalisation du géant : « C’est un enjeu de civilisation » alerte l’auteur.
Un excellent livre de vulgarisation et de sensibilisation, étourdissant et salutaire, qui se dévore comme un bouquin de science fiction. Jetez-vous dans la Google du loup : vous ne verrez plus « Big G » de la même façon.
Christine Kerdellant – Dans la Google du loup – Editions Plon
Régulièrement, nous partageons avec vous nos découvertes. N’hésitez pas à réagir dans les commentaires !
Sincèrement j’en doute, mais juste ça me suffit pour avoir un point d’interrogation que cela soit Linux, Windows, MAC ou autre système / distribution aucune certitude sauf créer vous-même votre distribution.
Il y a un juste milieu à avoir dans tout ça du recule (histoire numérique) et pour ma part ce qui prône a l’assistanat telles ou telles choses, qu’il y a par exemple une surveillance de masse que cela soit Google ou des services de renseignement c’est un fait rendu possible par la naïveté des gens, et par manque cruel de connaissance et là je ne parle de compétence technique, est pro linuxien et utiliser MAC est par exemple d’une naïveté ! (sous-entendu est sûr que le système est libre) ou utiliser un Windows et dire être sûr ! Du système et pourtant vous mettez toujours des logiciels payants ou freeware, ou alors mettre un scripte open source et être sûr qu’il n’y a pas de magouille parce qu’une communauté vous le dit alors que vous ne connaissez pas du tout la programmation !
Bref heureusement qu’il existe d’autres gens avec des visions un peut plus large, qu’être anti-sytème.
-https://www.qwant.com/ créé par notre compatriote Eric Léandri
-https://search.lilo.org/: chaque recherche est convertible en euro et tombe dans l’escarcelle d’une association de votre choix
-https://framabee.org/ créé par Framasoft qui oeuvre en faveur du logiciel libre.
des url de moteurs sans traçages :
https://duckduckgo.com/
https://www.ixquick.com/fra/
https://disconnect.me/search
https://www.startpage.com/
https://metager.de/fr
Je l’utilise tous les jours et j’utilise de moins en moins Google pour compléter mes recherches et pourtant Google n’a pas les mêmes moyens !
Je n’utilise Google que très exeptionellement, pour une reconnaissance d’image, que Qwant ne sais pas faire.
Il faut reconnaître aussi que Google maps reste supérieur à Qwant maps.
Toutefois Qwant progresse.
La question que l’on se pose, c’est : comment ça va évoluer ?
En effet, Google était un truc absolument génial à ses début, et même quand Gmail a été crée (au début, il fallait être parrainé pour avoir une adresse Gmail).
Et puis, c’est vraiment devenu un collecteur-revendeur de données.
Comment Qwant va-t-il évoluer ?
Il serait plus sain d’avoir un abonnement à prix raisonnable, si ça peu éviter de suivre la même évolution que Google.
Cependant, il est très difficile de protéger nos idées aujourd’hui surtout en ce qui concerne la recherche de solutions contre leur hégémonie culturelle sur l’occident.
à force de regarder outre atlantique, il est de plus en plus compliqué de voir par nous même le réel autour de nous, et d’être véritablement « créateur » au service de la communauté à laquelle on appartient sans devenir ennemi des puissants.
Cela se voit dans le hold up fait sur les orchestres du cinéma français qui se sont étouffés après la nouvelle vague, mais aussi avec la peinture et l’art contemporain qui gaspille l’identité du sacré, qui nous amène à reflechir toujours aux sujets polemistes, et de moins en moins malheureusement aux éternels de l’élégance et de la distinction.
…
On a beau cocher une case d’acceptation des CGV, je trouve incroyable que Google puisse lire nos e-mail par exemple, il y a le secret de la correspondance qui passe avant les CGV je pense.